Joyeux anniversaire à la libéralisation du marché des jeux en ligne ! Alors, le bilan après 5 ans ?
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Le temps passe vite quand on s’amuse, et en l’occurrence lorsque l’on joue sur les sites de jeux en ligne au Canada ! Le mois de juin marque un cap symbolique pour l’iGaming canadien: plusieurs années se sont écoulées depuis l’ouverture progressive du marché, menée province par province, avec l’Ontario en fer de lance. Il est grand temps de dresser un bilan. Alors, plutôt positif ou négatif ? Nous avons retenu trois points majeurs où des changements marquants se font sentir. Entre nostalgie et progrès, notre cœur balance — et pas seulement le nôtre, mais aussi celui des nombreux acteurs de ce marché en pleine mutation (voir la liste en cliquant ici).
Où sont les acteurs du marché ?
Au Canada, les régulateurs provinciaux — notamment l’AGCO et iGaming Ontario (iGO) en Ontario, ainsi que les sociétés d’État comme Loto-Québec, BCLC ou AGLC — estiment que, malgré l’ouverture, le marché des jeux en ligne demeure concurrentiel, fragmenté et loin d’être une mine d’or partout au pays. Difficile à croire ? Observons les tendances: en Ontario, de nombreux opérateurs privés sont arrivés tandis que d’autres se sont retirés ou ont fusionné, signe d’une consolidation en cours. Les modèles fiscaux et de partage des revenus, différents d’une province à l’autre, pèsent lourd sur la viabilité des opérateurs. Depuis la légalisation des paris sportifs à événement unique, les paris sportifs progressent solidement; à l’inverse, le poker en ligne et les courses hippiques (en pari mutuel sous l’égide de l’Agence canadienne du pari mutuel) restent plus chahutés.
Mission accomplie contre la fraude et le jeu illégal
«Bien que le souci des pratiques illégales soit encore et toujours d’actualité, notamment sur les jeux de cartes, la protection du consommateur reste optimale !»
Depuis l’ouverture réglementée, les autorités provinciales et leurs partenaires (AGCO et iGaming Ontario en Ontario, Loto-Québec, BCLC, AGLC, etc.) ont musclé la surveillance des paris sportifs grâce à des partenariats d’intégrité et à des systèmes d’alerte. Les opérateurs agréés ne proposent que des marchés approuvés, avec des restrictions sur les compétitions à haut risque (ligues juniors, événements amateurs) et un suivi en temps réel pour prévenir les manipulations. Si les enjeux liés aux sites illégaux et à certaines formes de jeux de cartes demeurent, la protection du consommateur sur les plateformes autorisées s’est renforcée: vérification d’identité, limites de dépôts, outils d’auto-exclusion et assistance PlaySmart/GameSense. Reste un défi de taille: l’éducation des joueurs sur la légalité des sites, beaucoup confondant encore plateformes autorisées par une province et sites off-shore.
L’addiction aux jeux en ligne constante
Effrayante pour certains, sans grande surprise pour d’autres, la conclusion au Canada est similaire: les indicateurs de jeu problématique liés aux jeux en ligne semblent globalement stables selon les études nationales et provinciales récentes. Plusieurs experts anticipaient une hausse avec l’arrivée de nouveaux produits (comme les paris à événement unique), mais pour l’instant les données ne montrent pas de flambée. En revanche, la vigilance reste de mise: certains segments (jeunes adultes, joueurs à risque modéré) exigent une attention soutenue, et les programmes de prévention et d’accompagnement se déploient partout au pays. Un seul mot: vigilance — et rendez-vous dans quelques années pour mesurer l’effet des nouvelles réglementations.